L’élégance des Vacances Romaines

A l’heure où l’élégance des journalistes est questionnée, c’est un grand plaisir de voir à nouveau Vacances Romaines. En deux mots, un journaliste négligeant est sur le point de se faire virer jusqu’à ce qu’il croise une princesse de passage dans la ville éternelle. Il tient alors le scoop exclusif de l’année qu’il pourra vendre une fortune, et ainsi combler ses dettes de jeux et de loyers.

Appâté par le gain il trame ainsi son coup mais n’ira pas au bout de l’infernal dessein. Rattrapé par la déontologie qui semble avoir fait défaut dans le groupe Murdoch  et par ses sentiments, il donnera les clichés à la princesse. La première des élégances de Gregory Peck et de son compère est donc de savoir se tenir. Les autres élégances sont accessoires mais il faut en parler quand même. Gregory Peck est splendide. Sa veste est longue, son pantalon est haut, mais le tout est amplement réussi. La mise semble plus américaine que romaine. En tout état de cause, elle est réussie.

Audrey Hepburn profite également d’un rôle qui le met en valeur et je laisse le soin aux spécialistes qui le voudront de détailler ses tenues. Peut-être simplement un dernier mot à l’ouvrier de l’ombre qui donne une densité supplémentaire à ce film. Paolo Carlini, Mario Delani dans le film, coiffeur mais d’abord artiste. En blouse blanche, nœud-papillon et moustache il donne un peu plus de saveur au film. Mario Delani est le genre de type qui sort de sa poche de veste son peigne pour se recoiffer au milieu du dance floor d’une péniche. Quelques années plus tard dans Grease, John Travolta reprendra cette manie de sortir son peigne.