Les cous de chemises

Pour parler des cous de chemise, il faut d’abord se rappeler que cou ne fait pas partie de la liste composée des bijoux, des cailloux, des choux, des genoux, des hiboux, des joujoux et des poux. Petit rappel grammatical inutile pour introduire ce qui pourrait une des grandes causes de la décennie entamée de 20 mois à peine.

Si vous achetez des chemises avec lesquelles vous comptez mettre des cravates, la première des nécessités est de regarder si la taille du cou est la bonne. Si le cou est trop grand, l’impression est lâche et molle. Certains vantent le confort d’un cou ample, comme d’autres vantent les tenues hippies. A mon sens, il se trompent. On n’est bien que dans une chemise à sa taille.

Une chemise trop petite vous empêchera de fermer le dernier bouton. Ce qui produit le même effet, négligé sans être cool. C’est dommage. Choisissez un col qui vous va exactement, vous porterez ainsi la cravate avec plaisir. Ce n’est pas vrai qu’une cravate serrée sur un col bien ajusté soit étouffante ou désagréable. Cela requiert, au plus, une petite habitude.

Le second critère c’est la longueur des manches. Tout se passe comme si les vendeurs de prêt-à-porter vivaient dans un monde où tous les clients allaient chez le retoucheur mettre les manches à leur taille. Fort de cette illusion et de l’adage selon lequel, qui peut le plus peut le moins, les marques proposent finalement des manches trop longues. Ces manches trop longues gênent autant l’aisance que l’allure.

A quand une marque de chemise, où l’on pourra choisir sa taille en fonction de ces deux critères : cou et manche ? Brooks Brothers le permet, mais le choix reste un peu restrictif. Pour bien faire, il faudrait à mon sens 3 longueurs de manches dans les références les plus classiques.