La fumée vous dérange ?

Merci à Adrien qui signe ici sa première contribution.

Il fut un temps où l’on fumait. Dans la rue, chez son tailleur, sur les plateaux de télévision et dans la salle d’attente de son médecin. Ce temps est – heureusement, il faut l’admettre – révolu. La cigarette est désormais chassée pour ses défauts bien réels, dégradation des bronches et odeur tenace en tête.

Mais alors quelle attitude adopter en tant que fumeur, c’est mon cas, pour ne point choquer et ne jamais déroger à la bienséance ?

Trop souvent l’on cède à l’appel de l’addiction et demandons s’il est possible de fumer. C’est particulièrement vrai en fin de soirée, après un bon dîner rehaussé d’un vin adapté. Le châtiment est immédiat : les quelques fumeurs de la soirée se massent dans l’encadrement d’une fenêtre afin de satisfaire leur plaisir coupable, tandis que les hôtes poursuivent de leur côté la conversation. Ce moment n’est pas forcement désagréable, mais il faut bien constater que le groupe s’est scindé, et que cela est triste.

Nous sommes dans une période transitoire en ce qui concerne la cigarette : on refuse difficilement à un fumeur ce droit qu’il s’est octroyé ; cependant on condamne, on isole. À tous, un peu de courage ! Fumeurs, cessons de demander s’il nous est possible d’en griller une. Nos amis nous connaissent, laissons leurs le soin de nous proposer, de façon exceptionnelle, une cigarette autour du dernier verre de la soirée. Ce choix leur appartient.