La perte ou le vol d’une valise, engendre toujours son lot de désagréments. Passées les vitupérations contre la désorganisation de l’aéroport ou contre la bassesse du genre humain, restent les problèmes terre à terre qui naissent d’un équipement amputé.
Et s’il est facile de racheter 3 caleçons et une chemise pour un week-end à Rome, il est difficile de trouver un costume à sa taille en un clin d’œil un samedi matin dans le Lubéron.
Cela pose deux problèmes. L’un pour vous, et l’autre vis-à-vis des mariés.
Pour ce qui est des mariés, il est bon de rappeler que lorsqu’on se met sur son 31 pour un événement auquel on est invité, c’est d’abord une marque de respect pour ceux qui vous invitent. Et ceux qui croient pouvoir venir avec l’allure d’un lit défait en ne desservant qu’eux-mêmes oublient que ce sont aussi leur hôtes qu’ils desservent. Le mal qu’ils se sont donné pour embellir la fête se trouve sapé par la négligence des tenues baclées.
Mais revenons à cette valise perdue.
Une fois la situation expliquée aux rois de la fête, vous êtes en bermuda et tous les autres convives sont en costumes. Il faut alors se souvenir de la maxime shakespearienne ‘ce qu’on ne peut éviter, il faut l’embrasser’
Respirez alors un grand coup et prenez l’air assuré, souriant et radieux du Roi d’Espagne qui serait en grand uniforme. Oubliez que vous êtes un OVNI en bermuda et offrez une mine réjouie en guise de tenue d’apparat.
Un sourire, un port altier et de l’assurance valent bien des mauvais costumes portés par ceux pourtant plus en phase avec les codes du jour.
Ça sent le vécu…
Le chapeau haut-de-forme, qui voyage souvent en cabine plutôt qu’en soute, aura peut-être suivi son propriétaire jusqu’au lieu de la célébration… Haut-de-forme et bermuda, l’association gagnante !