Pour les amoureux de la douceur, il n’y a qu’une seule chose à faire, se procurer de la flanelle. Pour les amoureux tout court, sachez qu’on fête les noces de flanelle au bout de 43 ans de vie conjugale. Mais qu’est ce que la flanelle, sinon la douceur extrême ? La flanelle est un tissu travaillé par un fouloir. A l’origine, il y a donc du tissu, souvent en laine, parfois en coton. Le tissu est passé dans un fouloir où il sera battu, pressé, tordu et écrasé. Le tout dans un bain d’eau chaude, agrémentée ou non, de quelques produits. Longtemps, les autrichiens, rois de la flanelle, faisaient ce travail en foulant avec leur pied les tissus. Aujourd’hui, cette tâche est déléguée à des machines qui remplissent très bien leur rôle.
Cette opération va permettre de feutrer le tissu et de supprimer les interstices entre le fil de trame (le fil dans la largeur) et le fil de chaine (fil dans la longueur), rendant au passage le tissu plus imperméable. Les fibres ainsi torturées deviennent plus douces parce que plus pelucheuses.
La flanelle est donc très utilisée pour tout ce qui requière soit l’étanchéité comme un chapeau, soit la douceur comme une taie d’oreiller ou un pyjama, soit les deux comme pour un manteau ou une jaquette. Les jaquettes, toujours en laine, sont, soit en fil à fil, soit en flanelle. Le loden est un type de flanelle particulièrement usité pour les manteaux, décrit dans un précédent article.
Il est donc d’une impérieuse nécessité de se procurer la précieuse flanelle au détour d’une flânerie dans un beau magasin.
4 réponses à “La flanelle partout : de la taie d’oreiller au manteau.”