Le mouchoir dans la manche

En regardant  le très fameux Noblesse oblige, je me suis pris de sympathie pour le très coupable lord d’Ascoyne. Il fait un assassin délicieux aux manières délicates et à la mise soignée.

J’aurais sans doute passé sous silence ce film, si un passage n’avait pas correspondu très exactement à une question qui m’a été posée par le truchement du formulaire de contact. Je vous en livre la substance en vous épargnant les cordialités qui l’accompagnaient :

« Je viens de  revoir « Les Grandes Vacances » de Jean Girault et un détail m’a frappé. Le délicieux personnage de Mc Farrel, interprété par Ferdy Mayne, porte en permanence son mouchoir dans la manche de sa veste voire de sa robe de chambre. Est-ce une pure excentricité ou une mode d’antan qui s’est perdue? »

Je n’ai pas vu Les Grandes vacances, mais il semble que ce Mc Farrel, partage les manières raffinées de lord d’Ascoyne.

L’éternuement et le mouchage (sic), sont deux activités pour lesquelles il convient d’être aussi discret que possible: point de concerto sonore pour exprimer l’ampleur votre souffle ni de soupir bruyant pour s’en remettre. Ou pour l’un, ou pour l’autre, il faut parfois faire vite pour dégainer un mouchoir, qui est à la fois un voile de pudeur et un réceptacle opportun pour ces sortes de choses.

Glissé dans la manche, le mouchoir est à portée de main. Nul besoin de se dresser pour aller au fond de vos poches ni de bondir sur votre sacoche pour y attraper des Kleenex.

Un mouchoir en tissu, discret et propre du jour, glissé dans votre manche a le mérite du raffinement pratique.

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