La nouvelle est tombée il y a quelques semaines et semble se confirmer tous les jours un peu plus. Le magasin Old England fera définitivement partie du passé à partir du 31 mars. Cette fermeture laisse un goût étrange.
Les dernières visites dans ce magasin m’ont plu mais sans m’enthousiasmer. Le positionnement d’une boutique parisienne entre l’esprit londonien et la boutique niçoise Albert Arts aura été une sacrée salade. Personne ne s’y retrouvait vraiment, ni les puristes, qui appréciaient Old England pour son côté suranné, ni les avant-gardistes parce que la modernisation n’était pas non plus décapante. Old England n’avait pas pris la peine de faire un site internet, n’avait pas vraiment essayé de faire de son magasin un lieu de vie et les canapés de l’entrée restaient vides.
Pourtant il est difficile d’être indifférent à cette fermeture. Le magasin était une légende, un peu comme feu Aux laines écossaises, comme le Printemps et les Galeries Lafayettes. Être indifférent à cette fermeture c’est un peu l’être à son patrimoine, surtout comme on aime les vêtements.
L’entreprise meurt de ne pas avoir su se renouveler, de s’être faite dépasser par Hackett et d’autres qui sont sur un créneau proche. En tout cas, les produits que vous pourrez acheter (à -50%) là-bas d’ici la fermeture seront vintages dès le premier avril. Sauf si la magie changeait le cours des choses d’ici là ce qu’au fond j’espère.
Bonjour,
Vous avez quasiment tout dit dans votre article !
Je me contenterai juste de déplorer l’énorme erreur de marketing commise par cette vénérable institution. Le cachet suranné du magasin, tel que je l’ai connu à la fin des années 80, était un atout imense dans un monde où les magasins de mode sont toujours plus standardisés, normalisés et ressemblants. Il aurait certainement fallu conserver ce patrimoine tel quel, tout en modernisant le marketing : créer un site internet, se lancer dans le e-commerce, créer un programme de fidélite haut de gamme (sans carte et sans promotions ridicules)… Visiblement, les (nouveaux) propriétaires étaient en panne d’idées. Dommage.
Cordialement,
Andrei Caudray
Bonjour,
N’étant pas de Paris, j’avoue ne pas connaitre ce magasin mais cette nouvelle a l’air de confirmer une fois de plus la fin d’un type de magasin et d’une certaine manière d’acheter ( se rendre physiquement dans un magasin… )au profit du coup,de l’achat malin, de la » bonne affaire » sur le net ( rire ) . Néanmoins la dernière remarque d’Andrei pose une question : nouveaux propriétaires ?
Cher Jacques , votre article ne mentionne nullement ce fait et pourtant une question se pose immédiatement lorsque de nos jours on découvre ce genre de coïncidences très récurrentes : » nouveaux propriétaires » et » fermeture », sans mentionner les corollaires que sont » licenciement » et bien sur le plus important » vente d’un patrimoine immobilier représentant un gros paquet d’argent rapide pour un groupe d’opportunistes uniquement intéressé par la réalisation d’une bonne affaire sans peine et dans le temps le plus court » …. ces corollaires ne s’appliquent sans doute pas à toutes les coïncidences de ce genre , mais reconnaissez Jacques, qu’un groupe d’individu rachetant une activité, pour ne pas s’y intéresser ( comme dirait Andrei » panne d’idée » ), et fermer l’activité de manière péremptoire et rapide …..on devrait se demander » pourquoi » ? ou plutôt » à qui profite ce genre de coïncidence » ?
Bonjour,
Une partie du magasin a brûlé la semaine dernière, en pleine nuit. Old England devait fermer définitivement ses portes fin février, il me semble.
Cordialement,
Andrei Caudray
Errata : je voulais dire « devrait » fermer ses portes fin février, suite à l’incendie.
Il n’y a pas de vente des locaux, old england etait locataire.
Le propriétaire de l’enseigne depuis 2006, Albert Goldberg, fondateur de la marque Façonnable, ne s’est en effet pas vu renouveler son bail par le propriétaire des murs, la Société Foncière Lyonnaise. Ou plutôt, s’est vu infliger un loyer tel que l’état financier d’Old England ne permettait pas d’accepter.
Voila la realité cher Dexter
Une qualité d’articles qu’on ne retrouvera plus à Paris ,sauf peut être ,chez Hermès pour, un autre prix.
Hermés a certes, une boutique en ligne ( Mais si chiche) qu’il est nécessaire de se déplacer également.
Quant à l’incendie qui a précipité cette chute ,ce fut pour » Les vendeurs de montres pour touristes » repreneurs une aubaine.
Qui veut noyer son chien …….y met le feu…. Dirons nous.
Quant à la Samaritaine, pour ne citer que cet autre lieu….Même combat , Paris appartient aux plus offrants
suivez mon regard– LVM …..Hennessy soit- il.