Mocassins à glands, mocassins à pampilles. Les deux noms existent sans que je sache vraiment s’il existe une nuance entre les objets qu’ils désignent.
Même les définitions ne nous éclairent pas plus que nous pourrions l’espérer. L’excellent Robert, nous définit les pampilles comme étant chacune des petites pendeloques groupées en franges, servant d’ornement. A n’en pas douter, nous sommes ici dans le cœur de ce qui nous préoccupe.
Mais si nous voulons bien considérer que, selon la même source, les glands sont un ouvrage de passementerie de forme ovoïde, souvent orné de houppes ou de franges, nous remarquons que nous n’y sommes pas beaucoup moins.
Plaisons-nous donc à disposer de ces deux termes sans craindre de manquer à l’exactitude. On se rappelle du débonnaire Chirac qui en portait fièrement quoique les juges de l’habillement, qui aiment à commenter sévèrement les tenues de nos hommes politiques, les jugent d’un autre temps. Tout dépend du mocassins qu’ils décorent. Les grossiers sabots sans finesse de certains chausseurs les desservent souvent. Mais qu’on juge moins durement ceux des chausseurs plus fins. Ces mocassins à glands de Crockett & Jones font honneur à leur pampilles dont ils portent haut les couleurs ! Vive les mocassins en daim, vive les mocassins à pampilles, vive les mocassins à glands !
Je trouve ce modèle de Crockett & Jones particulièrement élégant, il est d’autant plus rare que pour en possèder, il faut le commander dans l’une des deux boutiques parisiennes car ils ne possèdent pas ce modèle en veau-velours en boutique à raison d’une demande faible, voire inéxistante pour la France…
Cependant, ce modèle est de loin celui que j’affectionne, tant par sa beauté que par son port élégant.