Que vous aimiez le kilt pour les bonnes raisons ou pour d’autres, cela ne regarde que vous. Par contre, chacun se doit de connaître un peu l’histoire du tissu écossais dont le nom original est tartan.
La tenue vestimentaire renvoie toujours à des codes d’appartenance sociale. Souvent implicites, ces codes ont pourtant été parfois parfaitement formalisés. Les Ecossais ont défini un système de couleur par clan de manière à ce que chacun puisse être reconnu à son kilt. C’est fini, vous ne confondrez jamais un Forbes et un McDuff, vous différencierez toujours un McGregor d’un Murray. Étant donné la vivacité des tensions claniques, une seule erreur par un néophyte est un motif suffisant pour se faire décapiter par un McLeod ou pour être condamner à boire la bouteille d’un Campbell (qui est une pure invention marketing de Pernot Ricard).
Sur les tartans, on retrouve l’ensemble des couleurs, beaucoup de rouge, de bleu et de vert mais aussi du jaune, du blanc du noir en fonction de la sémiologie familiale… Il s’agit d’un tissu à armure sergée en laine. Le tissu étant tissé teint, on obtient des carreaux de couleur régulière. Le tartan est un tissu assez chaud, et beaucoup d’usages en dehors du kilt lui ont été trouvés. Ainsi, les tissus écossais servent pour les doublures de barbour, robe, etc. Le Tartan est d’une laine assez épaisse, sa solidité est à toute épreuve.
Le kilt, fait avec au moins cinq mètres d’étoffe, se porte des mi-bas en laine épaisse et des garter ou aiguillettes, une veste de frac (comme un habit avec un col à revers cranté, sans la queue de pie). Très habillé, il est souvent usité pour les grandes cérémonies.
Le tartan désigne aujourd’hui aussi bien le tissu que le motif qui fait le ravissement de toutes et de tous.