Marcher dans le sillage d’une femme gracieuse et parfumée fait partie des plaisirs délicieux qui nous viennent par surprise. Soit qu’on flâne rêveusement, ou que d’un pas pressé on marche vers un but, les effluves légers, réveillent nos sens et nous transportent.
D’un coup, le parfum me surprend, disparaît dans les masses de l’air, me revient le temps d’une bouffée puis me quitte à jamais au hasard d’un carrefour. Leste et gracile, elle n’a rien laissé voir que ses épaules hâlées, sa démarche élégante et ses cheveux noués. Au moment de la perdre, un court instant j’hésite à dévier ma route pour suivre encore un peu ce parfum voyageur, mais elle s’enfuit, pressée de semer ses arômes et je demeure songeur. Elle me laisse en nous séparant, le souvenir d’une fragrance dont je lui prête les qualités. Légère comme les effluves transportés par le vent, et fraîche comme ce matin du printemps approchant.
Je suis bien d’accord avec vous, merci pour ce bon post