On entend souvent parler de pull Shetland, ou encore de pull en Shetland, mais sans pourtant savoir ce qu’est précisément ce Shetland qu’on tricote. Il fallait pourtant une définition.
Avant d’avoir trait à un quelconque pull, le mot Shetland renvoie à des îles qu’on trouve au nord du royaume uni et au large de la Norvège. On trouve sur ces îles diverses races d’animaux qui en ont pris le nom : le cheval shetland, le chien berger shetland, mais aussi le mouton shetland.
Ce mouton qui doit affronter les hivers rigoureux des landes balayées par le vent produit une laine d’une superbe qualité dont on fait des pulls qui sont encore tricotés à la main. Les plus beaux peuvent valoir fort cher mais sont toujours parfaitement finis quand ils viennent des meilleurs maisons.
Le nom de pull Shetland peut donc désigner à la fois la provenance et la matière dont on fait ces pulls. L’Écosse a toujours eu une tradition textile, avec le fameux tissus écossais, les cachemires d’Écosse, le Tweed… Ces laines réputées pour leur qualité on une renommée qui passe les frontières.
On prête à la laine des moutons des îles Shetland, de nombreuses propriétés : l’éclat de la soie, la solidité du coton, la blancheur du lin et bien sûr, la chaleur de la laine. L’auteur de ce panégyrique prêchait pour sa paroisse, mais il n’en demeure pas moins que ces pulls aux motifs caractéristiques et aux couleurs variées traversent les années et bravent le froid avec une admirable constance.
Pour ceux que ces motifs laissent septiques, il existe aussi des pulls Shetland unis ou plus simples. J’ai depuis longtemps un pull en Shetland acheté sur place lors d’une voyage d’agrément, mais il doit être possible d’en trouver de bons à Paris. Peut-être en allant du côté des Laines écossaises ou d’Old England…