La contenance attendue d’un sac de week-end dépend des caractères. Entre ceux qui s’en vont les mains vides et ceux qui partent avec tout ce qu’ils ont, il ne faut pas les mêmes volumes.
La liberté est de savoir voyager léger. Aller chez des amis auprès desquels on n’est pas en représentation et devant qui on peut paraître deux jours de suite avec la même tenue sans craindre le mépris. Voilà le plaisir insouciant. Mais si l’on veut emporter un maillot et de quoi faire un peu de tennis, il faut bien de quoi les transporter.
Cependant le dilemme du sac de week-end pour homme ou pour femme demeure. Faut-il le prendre souple pour pouvoir le tasser dans le coffre ou rigide à roulettes pour porter avec légèreté ce qui semblerait lourd sinon ?
les sacs de week-end en toile, à anses, ont la douce allure des baluchons qu’on peut jeter sur l’épaule et qu’on promène avec indolence. Les sacs à roulette sentent le pragmatisme mais sont plus agréables à transporter et facilitent tous les trajets.
La bonne solution est difficile à trouver. Les sacs de week-end Longchamp sont trop communs et d’une forme malcommode, les sacs Eastpak sont légers mais manquent de tenue et d’élégance, les sacs en toile de voile ont un relent d’adolescence, les sacs de diligence en cuir sont superbes mais souvent trop lourds. Enfin la valise Samsonite me rappelle trop les semaines de travail. Qui plus est les sacs de week-end à anses sont toujours trop lourds après quelques minutes, les bandoulières sont toujours inélégantes et les roulettes sont toujours bruyantes sur les pavés et inopérantes sur les graviers.
Un sac de week-end doit à mon goût avoir les couleurs vives des longs ponts de mai, la légèreté de l’air du bord de mer, les roulettes qu’on regrette sur les sacs qui n’en ont pas, la solidité des accessoires de bonne qualité et la souplesse qui manque aux valises rigides.
Choix difficile s’il en est pour lequel le cas par cas remplace les règles trop générales. Selon qu’on prend le train avec trois changements ou la voiture en bas de chez soi, on peut adapter le sac à la situation. Mais ne nous en plaignons pas, ces hésitations d’enfants gâtés sont les doux préliminaires des week-ends réussis.