La ferveur poussa la ville d’Avignon à offrir à son souverain pontife le meilleur. Le génie des tisserands de la ville va accoucher d’un tissu nouveau, la popeline. La popeline est alors un tissu dont le fil de trame est en laine et celui de chaine est en soie. Le tissage étant réalisé au plus serré et le fil de laine étant plus épais que celui de soie, il y a donc mécaniquement deux fois plus de fil de soie que de fil de trame. Ce tissu avait donc la chaleur de la laine et l’onctuosité d’une soierie.
Aujourd’hui, bien que l’essentiel des popelines d’aujourd’hui soit en coton exclusivement, l’idée de fil de différente épaisseur est restée. Il s’agit donc d’une armure toile ou taffetas, c’est-à-dire qu’un fil de trame passe sous un seul fil de chaine et vice versa. Les fils de chaine sont plus fins donc deux fois plus nombreux que les fils de trame.
La popeline est un tissu qui a la faveur des chemisiers. Les chemises les plus élégantes sont souvent en popeline. Cette méthode de tissage permet d’ailleurs de faire de l’uni ou des motifs, comme des rayures ou des carreaux réguliers.
Voilà la belle histoire de la popeline de soie et de laine, puis de coton.
2 réponses à “La popeline de coton”