Le sujet est plus sérieux qu’il n’y paraît. Un court passage dans un aéroport suffit à me faire sortir de mes gonds si je suis suivi ou précédé de valises aux bruyantes roulettes en plastique : mon équanimité n’y peut rien.
La roulette est à mon sens l’étalon de la qualité d’une valise. Si un court essayage sur les pavés vous donne l’impression de traîner un cortège de casseroles, surtout, ne cédez pas. La roue change tout, les voyageurs au long cours le savent.
Il n’est de valises qui vaillent que celles qui glissent silencieusement. Pour cela, veillez à choisir des roulettes en gomme. Il en va de votre agrément et de celui de tous ceux qui vous entourent.
Qui plus est, les roulettes sont le talon d’Achille des valises. Un roue qui cède, et vous voilà condamné à traîner vos affaires, comme il vous faudrait le faire pour tirer un âne mort. Préférez-les grandes, choisissez-les solides.
Les plus atteints, dont je fais partie, vont jusqu’à huiler méticuleusement leur roulements pour chassez les bruits parasites. J’ai alors l’impression de tirer un nuage.