La plaine Monceau des collectionneurs

Le charme désuet de cette partie de Paris est d’autant plus agréable à l’automne. Les feuilles roussies des platanes qui bordent les vastes artères haussmanniennes virevoltent dans les airs et ajoutent une touche mélancolique au quartier.

Le jardin du musée Nissim de Camondo donne sur le parc Monceau

Commencez votre balade à la Rotonde de Ledoux qui borde le nord du Parc Monceau. Ce vestige est issu d’un ensemble de constructions du même type qui longeait au XVIIIème siècle le boulevard de ceinture de cette partie de la capitale. Le parc, avec ses ruines antiques postiches est typique de l’ère romantique de son époque de construction. De taille relativement modeste, il est orné de statues magistrales en marbre blanc célébrant les grands artistes du XIXème siècle tels que Musset ou Chopin. Les hôtels particuliers qui bordent sa partie sud y sont reliés par de petites portes dérobées, aménagées dans les grilles en fer forgé. Le magnifique hôtel Nissim de Camondo, du nom du collectionneur d’Art décoratif du XVIIIème est une visite passionnante. La lecture d’une des biographies sur la famille disparue des Camondo complétera bien cette promenade. L’intérêt de cet hôtel particulier, attenant au parc Monceau, sera peut-être concurrencé, en fonction de vos affinités, par l’ancien hôtel Cernuschi transformé en musée d’art asiatique.

La façade, qui n'est pas celle que l'on voit depuis le boulevard Haussmann

Un peu plus bas dans la rue de Courcelles, la Pagode dont la façade rouge ne passe pas inaperçue, est une folie architecturale d’un autre style. Elle surplombe la superbe boutique située boulevard Haussmann de la Compagnie Française de la Chine et de l’Orient.

A quelques mètres de là, la façade assez austère du musée Jacquemart André cache une magnifique collection d’Art décoratif du XVIIIème dans une époustouflante enfilade de salons. Étant entendu que même vidé de sa collection, ce musée vaudrait toujours le voyage tant l’architecture est unique. C’est en plus un musée dynamique qui fait souvent l’effort de proposer des expositions dignes d’intérêt.

Vous aurez alors parcouru peu de kilomètres, mais beaucoup d’histoires.

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