Les soldes arrivent avec la régularité des horloges et certains les guettent plus que l’aurore. Si elles livrent chaque année leur lot d’aubaines, elles dupent aussi chaque année au gré des remises et des rabais.
Il y au moins deux choses dont il faut se méfier.
Le premier écueil, est d’adopter le discours hautain des contempteurs, qui jugent que « les soldes, c’est intenable, ça grouille de gens et j’en suis las. Je préfère la quiétude du hors saison plein pot au fourmillement de ces semaines de cohue » Personne n’est au dessus du plaisir de la bonne affaire, pas même Crésus ; faire un bon coup est une satisfaction qui est au dessus des tranches d’imposition. Et puis sur un mois, vous trouverez toujours quelques heures plus calmes si vous savez vous y prendre.
Si le premier écueil procède du snobisme, le second est fils de l’aveuglement.
Il faut avoir beaucoup d’empire sur soi pour ne pas se laisser berner par une remise qui fait tourner la tête et qui vous fait acheter ce qui ne vous va pas. « Il ne me va pas parfaitement, mais bon, à ce prix… »
Ayez toujours à l’esprit qu’un bon pull qui vous sied vaut mieux que deux qui vous messiéent. Une bonne garde robe s’attache plus à aller à son propriétaire qu’à s’engraisser tous azimuts. Tirez parti des réductions, n’en soyez pas victime. On a vu trop de choses achetées à la va-vite et n’être jamais mises. Avant de céder, pensez-y à deux fois.
Enfin, les articles les plus soldés sont aussi ceux qui partaient le moins ; posez-vous les questions qui conviennent. Ce dont les magasins se débarrassent avec le plus d’empressement, c’est sans doute ce qui paraîtra le plus ringard à la saison suivante. Cultivez le goût des classiques pour limiter la casse.