Cette question, à laquelle aucun traité de savoir-vivre du siècle précédent ne répond, est sans doute l’une des plus importantes aujourd’hui. Je ne rencontre plus personne qui n’ait pas de téléphone, la question est donc cruciale.
Chacun reste libre de suivre les règle qui lui plaît. Pour ma part, je m’astreins à ne jamais parler à quelqu’un en regardant mon téléphone, à plus forte raison en tapant un SMS. Même si comme Laurent Wauquiez, vous savez taper vos sms, sans jeter le moindre coup d’œil à votre téléphone, il faudra garder vos mains sur la table et ne pas se soumettre à la tentation. Peut-être est-il utile de rappeler qu’il n’est jamais très poli de ne pas écouter celui qui vous parle; et que faire mine d’écouter ne suffit pas non plus, que l’on ne trompe personne, sauf soi-même peut-être, avec des « oui » et des « ok, je vois ».
Je m’efforce aussi de ne pas laisser non plus mon téléphone sur une table, surtout si elle me sert pour déjeuner. Cela vaut, je crois, que l’écran soit vers le haut ou le bas. Je sais que les téléphones portables peuvent être considérés comme de beaux objets ou des moyens de se valoriser socialement. Comme toujours, il faut s’en priver pour briller autrement. Quelques exceptions quand même. On peut laisser son téléphone mobile sur son bureau. Permettre un téléphone fixe et pas mobile relèverait de l’absurde. Pareil pour un buffet ou une commode d’entrée sur lequel on trouve déjà un vide poche. Cela permet de laisser son téléphone portable à l’entrée de chez soi.
Dans les lieux publics, l’usage est envisageable à condition de ne pas perturber un arrondissement entier en hurlant dans son combiné ou avec une sonnerie distinguable au milieu d’un concert de Hard-Métal. Sachez aussi qu’on s’expose à se prendre un poteau quand on lit un mail en marchant vite. Ça m’est arrivé et j’ai vraiment eu l’air d’un idiot.
Enfin, et comme toujours, il convient d’être discret, de ne pas en faire trop ni dans un sens ni dans l’autre.