Il a beaucoup de fait d’armes à son actif. Une telle démarche comptable n’est pas toujours la plus adaptée pour apprécier une personne, mais faute de grives, on mange bien des merles. Je ne reviens pas sur sa longue carrière marquée par de nombreux succès et par un régime des plus stricts.
Il a travaillé pour presque toutes les marques, même Coca et France2. Invité dans les émissions populaires, on lui demande facilement son avis. Ça tombe plutôt bien parce qu’il en a sur tout. Il l’exprime bien, il a le sens de la phrase bien construite, parfois du slogan. Plusieurs fois, il m’a surpris. Sans être philosophe, il a des bonnes idées et pas mal de bons sens. Il est même assez libre. Enfin, il sait être drôle. La publicité pour le gilet jaune en est un bon exemple très réussi.
Alors, un blanc-seing pour Karl Lagarfeld ? Justement non.
Ses tenues d’abord. J’ai un peu l’impression qu’on nous fait le coup de l’empereur nu. Parce qu’il a fait du bon boulot, il peut porter des tenues abracabrantesques. Qui peut défendre l’usage systématique du noir pour les hommes ? Qui peut défendre les mitaines en cuir ? Qui peut décemment aduler le père des chemises à col 9 boutons ? Montrer autant sa tenue, c’est toujours cacher quelque chose d’autre, comme une preuve qu’on ne se distingue pas autrement.
Trop en confiance, il donne un peu des leçons de moral. En « kaiser » de la mode, il distribue des bons points ici et des bonnets d’âne là. En regardant le Mariage de Kate et William sur France 2 (je ne m’en cache pas), il se donnait des faux-airs de caïd de récréation : « Untel mal habillé. Les robes sont trop longues. Les jupes sont trop courtes. Les gens sont trop gros. » Bref, des propos décevants, aussi constructifs qu’élégants. Il a quand même souligné le travail effectué sur la robe de Kate, ce qui est fair-play, sachant qu’il a très vraisemblablement proposé ses services. Sinon, il a eu tort de ne pas se présenter au portillon. Il aurait pu être pris. Il a du talent.
Quand je vois cette personne faire la pub habillé comme un tas de m…..et qui se permet de juger les femmes sur leur apparence il ferait bien de se regarder il ne ressemble à rien, avec ses pantalons gondolant sur ses godasses, sa queue de cheval toute blanche, ses bagouses, tout est ringard chez lui, comment lui trouver du talent dans l’art de s ‘habiller, je ne comprends pas tous ces peoples qui veulent être habillés comme des nases. Quand il prône la minceur sinon on est laid, avant c’était une grosse vache et malgré son régime il reste libidineux
A part l’accent, il y a beaucoup de ressemblance entre M. K. Lagerfeld et Melle D. Versace : la même prétention à la mode, le même âge (à un 1/2 siècle près), la même complaisance marketing, le même désespoir to be seen as « Rich & Famous », le même pipeline de botox,. En fait la même dégoulinante vulgarité qui ose (!) nous donner des leçons sur l’élégance…
Yvette Horner, 1er prix de piano au conservatoire de Paris, avait cette phrase magnifique : ‘Je ne suis pas vulgaire, je suis populaire ! » Donatella V. et Karl L. sont tout sauf populaires.
Guy Carlier lui avait dit un jour, et en direct : « Tu t’habilles comme Zaza Napoli, tu parles comme Papa Schultz… »
C’est un personnage tout fait. On en attend pas moins de lui sur les plateauxde télévision. Dans les archives, Coco Chanel, elle non plus, n’etait pas si différente. Son ombre est une esquisse floue de la souffrance qui git en lui.