Le corozo ou le l’ivoire végétal

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas jeté dans un article de définition. Cela fait plus longtemps encore que j’entends parler de corozo et d’ivoire végétal sans vraiment comprendre et aujourd’hui, j’ai voulu en savoir plus. Le corozo ou ivoire végétal ou encore tagua est assez utilisé dans la fabrication de nombreux boutons de veste, d’où sa place sur ce blog.

Des boutons en corozo dans différentes teintes.

Le corozo est romantique pour au moins deux raisons. La première vient de ce surnom « ivoire végétal ». Comme s’il fallait un pendant végétal à tous les éléments animaux. Mais qu’importe, l’ivoire et les éléphants sont propices à la rêverie, le corozo en profite. Nos boutons et nos vestes aussi. D’après ce que j’ai compris, le corozo est issu d’un palmier qui produit des graines, qu’on appelle pompeusement des caryopses. Retenez simplement que les grains de blé sont également des caryopses. Le cœur de ce gros grain se durcit, passant de l’état de lait à un état solide, qui est celui du corozo.

La seconde raison qui rend le corozo romantique est sa provenance. Ces palmiers viennent d’Amérique du sud. Ils poussent dans des forêts sombres et denses à une altitude moyenne, entre 600 et 1200 mètres. L’Equateur, la Colombie et le Pérou sont les premiers pays producteurs de corozo, premier dans le temps et dans les volumes aussi me semble-t-il. Un gros arbre donne autant d’ivoire, par an, qu’un gros éléphant tout au long de sa vie, soit environ 20kg (par défense pour l’éléphant).

Les Allemands sont les premiers, historiquement, à s’être épris de ce nouvel ivoire. Le reste de l’Europe finit par percer le mystère de la provenance et le corozo devint un commerce florissant… jusqu’à l’arrivée du caoutchouc puis des matières plastiques. Aujourd’hui, les bons tailleurs utilisent le corozo pour leurs boutons, qui sont un peu plus mats, proche de ceux en corne, que ceux en plastique.

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