Usage délicat s’il en est, la lavallière ne se porte pas avec n’importe quoi, ni n’importe comment. Cette cravate est beaucoup plus large et surtout bien plus souple que celles que l’on croisent dans le métro. Ainsi, la manière de la nouer tient plus du nœud papillon que de la cravate pour donner deux coques assez bouffantes. Ces dernières sont tenues entre elles par une épingle à cravate, couronnée d’une perle de nacre.
Les petits et grands veneurs qui perpétuent la tradition vestimentaire sont les premiers consommateurs de lavallière. La tenue des cavaliers de chasse à courre exigent en effet que la lavallière soit portée fièrement. Dans ce cas, la lavallière est relativement peu visible, les costumes de chasse à courre imposant des vestes avec un nombre important de boutons. Ce nombre de boutons est toujours supérieurs à trois et varie selon les équipages.
La demande de lavallière est aussi soutenue pendant la belle saison des mariages. Nombre de personnes ne portent ce bel accessoire que lors de leur mariage ou de celui d’un proche. Cette occasion est aussi celle de porter un jaquette, rare tenue à supporter la lavallière. La couleur de la lavallière est assortie à la couleur générale du mariage. Souvent, par inexpérience les fiancés ou jeunes époux nouent maladroitement leur lavallière. Pour ne pas troubler leur bonheur, les convives ne disent rien, mais adressent plutôt leurs félicitations au marié.
Enfin, rappelons que la lavallière est, à tort, surtout portée par des hommes. Cet accessoire est souvent un ravissement lorsqu’il est mis et noué par des doigts de fées. Dans ce cas, le nœud et la manière de porter la lavallière diffèrent un peu.
C’est vraiment une affaire de fils à papa ces choses là. D’ailleurs, la chasse à courre est une pratique violente, sanguinaire hautement méprisable.