Un doigt d’entretien

Sous nos cieux tempérés, la succession des saisons donne l’occasion à l’industrie textile de nous habiller de neuf plus que de raison : on achète ceci, on rachète cela, et le nouvel article en pousse un plus ancien vers le rebut. Mais dans une garde-robe de qualité rien ne se jette qui ne soit définitivement hors d’usage (je n’ai pas dit : hors de mode).

Des superbes gants Mary Beyer en pécari bleu

Aussi le changement de saison impose-t-il dans ce cas une attention moins dispendieuse, mais non moins importante. Il s’agit de l’entretien, en profondeur, distinct des soins réguliers dispensés aux vêtements portés. Il convient de s’en occuper dès les premiers beaux jours. Là, maintenant. Ce qui évitera de donner à recoudre sa veste Barbour le 15 octobre.

Les costumes d’hiver et autres accessoires pourront être mis au repos pour quelques mois, même si les lois climatiques restent capricieuses, un peu comme les lois de la physique lorsqu’elles s’appliquent à la chute d’une tartine beurrée. Il suffit ainsi que vous ayez remisé vos pulls en cachemire pour qu’il neige le 14 juillet, nous en avons tous fait l’expérience.

En ce qui concerne nos extrémités fragiles, les pieds et les mains pourront être découverts l’espace de quelques semaines, mollement allongés au soleil des congés payés, ce qui permettra par exemple, pendant ce temps-là, le ressemelage des souliers et autres opérations lourdes. Les gants… certes les gants sont portés de septembre à juin, si l’on en croit quelques intégristes du bon goût. Mais enfin, sauf tempête de neige évoquée plus haut, l’occasion devrait se présenter de confier aussi ses gants pour un entretien mérité.

Sans nécessiter de ressemelage, le gant peut avoir besoin en effet d’une réparation ou d’un soin préventif, les coutures pouvant donner des signes de faiblesse. Plus rarement, on trouvera chez les spécialistes un service de redressage. Ainsi la maison Mary Beyer, installée au Palais Royal, propose-t-elle un tel service, réservé toutefois aux produits sortis de ses ateliers (notre photo). Cette opération, telle que la décrit le site internet de cette maison traditionnelle, déride la peau et lui rend sa forme originale : en enfilant le gant sur une « main chaude », la peau s’attendrit à température et est comme repassée.

Tout cela pour dire : N’attendez-pas-la-rentrée !

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