Le froid vient de frapper notre continent et, assez naturellement, les chapkas ont été mises à l’honneur. A-t-on le droit de porter une chapka à Paris ?
Partons du Robert, c’est toujours un bon point de départ. La chapka est une coiffe de fourrure avec des rabats pour les oreilles.
La chapka est le seul chapeau qui couvre les oreilles. Or les oreilles sont sans doute une des partie des plus sensibles du visage, même pour les gaillards d’entre nous. Les protéger peut être une nécessité. Une histoire d’un publicitaire expatrié à Moscou m’a été rapporté il y a peu de temps. Attendant un client, il a décidé de l’accueillir dehors par -20°C. Une démarche aimable et commerciale qui dura moins de 5 minutes. Rentrant dans le bâtiment chauffé, il dû se rendre immédiatement à l’hôpital, ses oreilles avait gelé sans qu’il ne s’en rendît compte. La chapka n’est pas toujours un choix, c’est parfois une nécessité.
L’autre point clef de la définition du Robert est que le chapeau est fait de fourrure. Le rat musqué offre une fourrure de chapka chaude et douce. Des chapkas en fourrure de lapin sont aussi très douces et assez chaudes. Enfin, la science et la technique avançant, des fourrures synthétiques pourraient confondre même les plus avertis tant du point de vue de la chaleur que de la douceur. Tout cela pour confirmer la chapka est le seul chapeau à être un chapeau véritablement chaud.
La vraie question sur la chapka se transforme et devient : Faut-il assez froid en France pour porter une chapka ? Sous ses faux airs d’objectivité, la question est en fait assez subjective. Si vous aimez la chapka, attendez les températures basses, elles justifieront votre choix. Pas besoin qu’il fasse -20°C, mais si les températures sont positives, évitez là. La chapka sera lourde.
Notons aussi que la chapka est un chapeau unisexe. Et pour cause, les oreilles des hommes et des femmes sont à peu près à la même température. Un couple tout chapka serait peu être un peu слишком (too much en russe). Ce sera l’occasion de faire preuve de galanterie.
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Je suis russe et je tiens à préciser qu’en Russie un homme qui porte l’ouchanka oreilles baissées passe pour un touriste déguisé en autochtone.Cela vaut aussi pour les fourrures synthétiques ou les mi-peau mi-fourure ou autres variantes, assez inesthétiques et pas très couleur locale. Donc chapeau unisexe : OUI, mais deux façon de le porter.Quand à l’opportunité de le porter en France, mis à part en altitude je n’ai jamais ressenti le besoin de me couvrir la tête.
Bonjour Boris,
Il est certain que pour un russe, les températures minimales en France, c’est de la gnognotte !
Je suis roumain, et garde un souvenir ému des -15°C bucarestois dans les années 70. Aujourd’hui, je râle contre le froid lorsqu’il fait 5°C, comme tous les parisiens…
Cordialement,
Andrei Caudray