Les chapeaux Borsalino

Le nom sonne comme un poème italien et quand on sait que son créateur s’appelle Guiseppe Borsalino, on est charmé. Le fondateur ouvre son entreprise en 1857 dans le Piedmont, à Alessandria. Guiseppe Borsalino s’est préalablement formé en France, pays à la pointe dans l’industrie du chapeau, c’est dire si de l’eau à coulé sous les ponts depuis ce temps là. Monsieur Borsalino commença chez Berteil, maison qui fait toujours partie de notre patrimoine.

La collection de chapeaux Borsalino en 1887

L’entreprise grandi très rapidement et employa, dès 1971, 130 personnes et en 1880, 60% des 300 chapeaux produits quotidiennement partent pour l’étranger. L’industrie prospéra de façon exponentielle pour atteindre, sous l’ère du fils, une production de 2 millions de chapeau par an. Ce passage, un peu lourd en chiffres, permet de se figurer des ordres de grandeur sur ce qu’à pu être l’usage du chapeau en Europe.

Un certain déclin commence avec le crise des années 30 puis la guerre. L’entreprise resta en vie mais perdit beaucoup de sa superbe. L’après guerre fut un nouveau départ. Sans atteindre les cadences des années 20, Borsalino repris un peu du poil de la bête.

Comme assez souvent, ce sont des innovations qui ont permis le succès. Borsalino fut un des premiers à fouler la peau de lapin, s’institua vite comme un spécialiste du panama, dessina le Fedora un des modèles phares. A tel point que certains parlent de Borsalino en parlant d’un chapeau, comme on parle d’un frigo pour un réfrigérateur.

C’est typiquement le cas d’une entreprise qui a beaucoup souffert d’une réduction considérable de son marché. Sans se faire doubler par aucun concurrent, Borsalino a beaucoup décliné car le chapeau s’est fait rare sur les têtes européennes. Le film Borsalino (1970) n’a pas changé la tendance de fond. Le retour en grâce du chapeau évoqué l’an dernier sur ce blog est effectif mais la situation était très désastreuse, elle est un peu meilleure aujourd’hui. Tout cela ne tient à pas grand-chose et la mode pourrait revenir. Il est en tout cas permis d’espérer.

autres articles : Bates chez Hilditch&Keys, Motsch, chaussettes de ski en laine, choisir sa taille de chapeaux.

2 réponses à “Les chapeaux Borsalino

  1. Espérons !
    Adrien, militant pour le retour du chapeau ; tous les jours pour les autres et par jour de pluie ou de grand froid pour moi même.

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