Le lecteur va en avoir assez de Patou, se dire que j’en suis tartiné ces jours-ci, mais tant pis ! j’ajoute un troisième article aux deux articles déjà consacrés à cette belle histoire de mode et de parfum, pour relater plus brièvement une expérience récente et complémentaire et, pourquoi pas ? inspirer les créateurs de mode masculine
En effet je suis passé par les Galeries Lafayette il y a quelques jours, et j’ai donc pu y visiter le, comment faut-il dire ? pop-up store, corner, boutique éphémère, comme vous voudrez, évoqué dans le dernier article consacré à la maison Patou. Il s’agit d’un véritable concentré de Patou, à la fois de la collection qui a été présentée à l’automne 2019 (des collections, puisque les accessoires sont également distribués) et de l’esprit maison tel qu’il se dessine depuis le relancement de la marque.
Cette expérience a confirmé l’impression favorable donnée par les photographies déjà publiées. Les tissus et la façon rendent justice au travail formel de Guillaume Henry, la maille est douce, les manteaux font sentir l’héritage de la haute couture… Joli travail, décidément.
Cette expérience a aussi présenté un intérêt plus inattendu : voir Patou sous toutes les coutures permet de mieux apprécier les différentes composantes du maketing mix. Et même si je trouve le terme de « cohérence » souvent mal venu dans le domaine de la mode, il me semble ici assez propre à qualifier l’harmonie plus que stylistique qui se dégage de cette première collection. En effet la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) est aussi largement présente sur le corner qu’elle l’est sur le site web de Patou. Même le mobilier respecte la discipline maison du développement durable. On connaissait la Tech for good, voici donc venue l’ère de la Fashion for good, dans les pas d’une Stella MacCartney.
Enfin, le multicanal (ici, vous pouvez dire « omnicanal » si voulez avoir l’air dans le coup, mais je ne vous garantis pas que ce sera encore à la mode dans un an) n’est pas oublié. La curiosité du chaland est constamment sollicitée par des QR codes et autres dispositifs qui mettent l’information complémentaire à portée de main, sans que la présence d’un vendeur soit nécessaire à ce relai du storytelling. Il ne reste plus qu’à choisir… On ne va pas se priver d’un achat responsable !
Sources : photos de l’auteur