La chaussure : du vocabulaire au jargon

Il aurait peut-être fallu commencer par là. Pour comprendre le cousu goodyear ou le cousu norvégien, il faut connaître les bases. Par ailleurs, le prix des souliers étant élevé, il s’agit de faire des achats en connaissance de cause. Souvent, le jargon fait que l’on se fait mener en bateau par un vendeur plus enclin à vider un stock invendable qu’à faire de vous un client parfaitement satisfait. Les chausseurs et bottiers n’échappent pas à la règle : beaucoup (pas tous!) mentent comme des arracheurs de dents.

La plus grande clémence est demandée aux calcéophiles d’obédience intégriste pour les éventuels raccourcis faits pour simplifier la compréhension des moins initiés.

Il s’agit ici de faire une petite fiche didactique, digne d’un bon élève de classe préparatoire qui prépare des concours studieux, afin que plus personne ne puisse vous enfumer. Cette précieuse petite fiche sera toujours dans votre poche, accessible depuis votre smartphone.

Il y a cinq types de chaussure pour homme. Les richelieus (oxford en anglais) et les derbys, dont les différences ont déjà fait l’objet d’un article, les mocassins, les chaussures à boucles, les bottes ou bottines.

Des richelieus, des Derbys, des chaussures à boucle, des bottines Edward Green

Une autre distinction est le bout des chaussures. Sur le bout, soit il y a une couture (bouts droits, bouts golf, bout  chasse). Soit, il n’y a pas de couture : claques unies ou « one-cut ».

A cette couture, peut se superposer des perforations dans le cuir pour faire des motifs. Le plus connu, étant les motifs fleuris.

Des bouts droits ou golf, des claques unies fleuries ou non...

Pour la composition d’une chaussure, il y a la semelle et la tige (tout le cuir de la partie supérieure de la chaussure). Entre ces deux parties, le pont (dans les chaussures en cousu goodyear ou cousu norvégien) est assurée par la trépointe, qui l’on ne saurait classer ni dans la semelle, ni dans la tige.

La semelle est faite d’innombrables couches. De haut en bas, on a la première de propreté (mince en cuir), la première de montage (reçoit la couture), du rempli ou garnissage (en liège parfois), puis une semelle de marche (cuir ou caoutchouc). Il peut y avoir plus d’épaisseurs ou moins (chaussure sans rempli). A cela s’ajoute le talon, composé du talon et du bonbout.

Presque toutes les bonnes chaussures ont deux cambrions. Il s’agit de longues pièces en métal ou en cuir, mises dans la semelle pour rigidifier et structurer la chaussure.

La tige est faite de plus de pièces encore. A l’arrière, il y a le contrefort avec à l’extérieur une baguette et un glissoir à l’intérieur. Notez que, comme son nom l’indique, le glissoir sert à faire glisser le pied à l’intérieur de la chaussure.

La partie avant, du cou de pied jusqu’au bout s’appelle l’empeigne. L’empeigne est composée du bout et du bout dur, de la claque et de sa doublure. La languette est parfois considérée comme faisant partie de l’empeigne.

Il ne reste que les parties latérales appelées quartiers. Les quartiers ont des garants, parties qui contiennent les œillets. Les œillets sont les trous dans lesquels ont passent les lacets.

composition chaussure, de la semelle à la tige

7 réponses à “La chaussure : du vocabulaire au jargon

  1. bjr vous pouvez m envoyer un dessin qui montionne l emboitement ou bien l emplacement de modele derby c est a dire la claque et les quartiers …. et aussi modelle décolleté sur la peau pour la coupe par machine bras pivotant et aussi en respectant le sens pretent de cuir . aussi si possible me donne les differents parage de la tige et de la doublure el la mesure de parage par mm et l epaisseur . merci .j ai besoins beaucoups de ces informations et merci de m aider . moha de la hongrie

  2. Une seconde couture, la couture goodyear, relie donc la trépointe à la semelle extérieure. Pour ressemeler ses souliers, il n’y a qu’à défaire la couture pour changer la semelle. Ces chaussures peuvent donc avoir une longévité supérieure. Ainsi, lorsqu’un bottier dispose d’une superbe pièce de cuir pour la tige de sa chaussure, il est plus enclin à la destinée à une chaussure avec une couture goodyear. En effet, un bon cuir pour la tige survit largement à la première semelle d’une chaussure, et ce quelque soit a qualité de la semelle. Il est donc normal de vouloir ressemeler ses chaussures. La vraie objection à ce raisonnement est le prix démentiel demandé par certains cordonniers pour ressemeler des souliers.

  3. superbement expliqué
    merci pour tout ce que vous faites pour maintenir notre art
    nous ne sommes plus beaucoup en france
    mais on tient bon
    je crois en mon beau métier
    bottier du soubestre

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